
Les enfants
Les petits s’adaptent sans y penser. Peu importe où vous les posez, ils poursuivent leurs vies d’enfants. Ils sont la raison principale à la présence de Syriens dans ce trou perdu de Dordogne : ce sont eux qui ont sauvé l’école. Arrivés le 21 mai, ils ont tous redoublé leur première année à cause de leur niveau de français. Aujourd’hui ils parlent comme s’ils étaient nés ici, persuadés que les parisiens ont un accent à couper au couteau. La plupart ne se rappellent plus vraiment la Syrie. A peine l’Egypte. Ils n’imaginent pas quitter leur village.